Vous trouverez sur cette page quelques mots et expressions qui vous guideront dans vos lectures et dans la compréhension du stoïcisme. Pour une introduction plus générale au stoïcisme, rendez-vous ici.

A D E F H I K L N O P S T U V Z

A

  • adiaphora (ἀδιάφορα) : indifférents ; choses qui ne sont ni bonnes ni mauvaises. Ce terme qualifie donc toutes les choses qui ne relèvent pas de la vertu (aretê) ou de son contraire, le vice, et que nous devons ainsi considérer comme indifférentes vis-à-vis du progrès moral et du bonheur (eudaimonia). A l’opposé, les personnes non éduquées en philosophie (apaideutos) attribuent à ces choses une valeur positive ou négative et les confondent avec le « bien » et le « mal ». Ces personnes, à l’inverse du sage (sophos), vivent dans une espèce de brouillard (tuphos), source d’insatisfaction et de mal-être. A noter que certains indifférents sont dits « préférables » (proêgmena), par exemple la santé par rapport à la maladie, la richesse par rapport à la pauvreté, etc.
  • affect: voir « pathos »
  • agathon (ἀγαθὸν) : le bien, c’est-à-dire la vertu ou l’excellence de caractère (aretê). Toutes les actions et pensées qui y sont liées. Ce qui est absolument utile à soi et aux autres. Le bien est toujours utile. Lui seul apporte le bonheur (eudaimonia).
  • andreia (ἀνδρεία) : force d’âme ou courage; connaissance de ce qu’il faut craindre et ne pas craindre, la capacité à affronter l’adversité, à persévérer dans la vertu avec constance et détermination, malgré les obstacles. C’est aussi la capacité à faire face à nos peurs de façon stable et appropriée aux circonstances.
  • anthrôpos (ἄνθρωπος), au pluriel anthrôpoi (ἄνθρωποι) : être humain. Ce terme est souvent utilisé par les stoïciens pour désigner l’être humain idéal, à savoir le sage (sophos) (voir, par exemple, Arrien, Manuel d’Epictète, 2, 9, 3).
  • apaideutos (ἀπαίδευτος) : ignorant, personne non éduquée, non-philosophe et non sage, par opposition au philosophe progressant (prokoptôn) ou au sage (sophos). 
  • arrôstèmata (ἀρρώστηματα) / aegrotationes (en latin) : maux chroniques de l’âme ; Cicéron les définit comme « un violent parti-pris, fixé et profondément enraciné dans l’esprit, qui nous fait voir comme désirable une chose qui n’est pas désirable » (Cicéron, Tusculanes, IV, 11, 26, trad. J. Humbert). Parmi ces maladies de l’âme, citons l’avarice, l’ambition, l’obstination, la gourmandise, l’ivrognerie, l’amour des mets délicats (gourmandise).
  • apatheia (ἀπάθεια) : impassibilité ; parfois traduit par sérénité, désigne l’état dans lequel se trouve le sage (sophos) lorsqu’il est libéré de toute passion (pathos). Composante essentielle de la vie heureuse (eudaimôn), l’impassibilité du sage signifie « qu’il ne se laisse pas entraîner ». La constance du sage bloque l’impulsion excessive.
  • aretê (ἀρετή): excellence, vertu, perfection, accomplissement d’un être qui passe par l’excellence dans l’exercice de ses activités propres; force de caractère, disposition de l’esprit, forme d’expertise, de connaissance de la vie et des principes présents dans l’âme, qui permet d’agir avec prudence, courage, justice et tempérance. L’exercice des vertus particulières conduit à l’épanouissement de l’âme et au bonheur (eudaimonia). Une action vertueuse est une action en accord avec la nature (phusis).
  • askèsis (ἄσκησις): entraînement constitué d’exercices que le progressant (prokoptôn) met en œuvre pour atteindre la vertu (aretê) et devenir un sage (sophos).
  • assentiment: voir « sunkatathesis » et « phantasia ».
  • ataraxia (ἀταραξία): absence de trouble ; parfois traduit par « tranquillité (de l’âme) », il s’agit d’un état constitutif de la vie heureuse (eudaimôn).

D

  • devoir: voir « kathêkon ».
  • dieu: voir « theos ».
  • dikaiosynê (δικαιοσύνη) : justice ou probité; capacité à entretenir de bonnes relations avec autrui, à donner à chacun ce qui lui est dû, selon son mérite. Être juste ne signifie pas seulement obéir aux lois, mais agir avec bienveillance et générosité, sans jamais nuire à autrui.

E

  • ekklisis (ἔκκλισις): évitement, aversion (par opposition à orexis). Répulsion précédée, chez l’homme (en tant qu’être raisonnable), d’un jugement faisant suite à une représentation (phantasia). Il est donc possible de lui donner (ou non) notre assentiment (sunkatathesis).
  • ektos (ἑκτός): « externe » ; désigne les choses qui échappent au pouvoir de notre volonté. Epictète les nomme aprohaireta, c’est-à-dire qui ne sont pas en notre pouvoir (ouk eph hêmin). Il s’agit donc de choses indifférentes.
  • émotion: voir « pathos ».
  • eph ‘hêmin (ἐφ’ ἡμῖν) : ce qui est en notre pouvoir, ce qui nous appartient, à savoir le droit usage des impressions (voir « phantasia »). S’oppose à ce qui n’est pas en notre pouvoir (ouk eph ‘hêmin), en particulier les choses externes (voir ektos).
  • epimeleia  (ἐπιμέλεια): soin, attention. L’expression epimeleia heautou (cura sui en latin), souvent utilisée par les stoïciens, désigne le souci de soi.
  • ethos  (ἦθος) : caractère habituel, manière d’être, habitudes d’une personne.
  • eudaimonia (εὐδαιμονία): vie heureuse ou bonheur, que l’on atteint par l’exercice des vertus et en suivant la nature (nature humaine et universelle).
  • eupatheia (εὐπάθεια): état de bien-être propre au sage stoïcien, qui n’éprouve aucune passion, ou qui n’éprouve que de bons affects (eupatheiai), parmi lesquels la joie (khara), le souhait raisonnable (boulêsis) et la prudence (eulabeia).
  • excellence: voir « aretê ».

F

  • fin: voir « telos ».

H

  • hêgemonikon (ἡγεμονικόν): faculté directrice de l’âme (psuchê) qui est le centre de la conscience, le siège de tous les états mentaux. Elle possède quatre qualités mentales : la capacité de recevoir les impressions, de les accepter, de former des intentions pour y répondre et de le faire rationnellement. Marc Aurèle utilise également les termes noûs (intellect ou raison) et dianoia (pensée) pour désigner ce principe.
  • hormê (ὁρμή): impulsion à agir ou tendance à l’action qui découle d’un désir correctement dirigé (orexis) ; ce qui motive une action. Instinct de conservation chez les animaux, inclination à la vie raisonnable chez l’homme.
  • hugieía ou hugeía (γιεία ou ὑγεία): bonne santé du corps ; par extension, état sain de l’esprit, bon jugement. Hygie ou Hygée est la fille d’Asclépios, dieu de la médecine, et d’Épione. Elle est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Les philosophes utilisent souvent ce terme pour désigner la santé de l’âme (psuchê).

I

  • impressions: voir « phantasia ».
  • indifférents: voir « adiaphora ».

K

  • kakos (κακός) : vice, faiblesse de caractère, qui comprend l’injustice, la lâcheté, l’absence de contrôle de soi et la précipitation. Le mal est toujours nuisible.
  • kathêkon (καθῆκον): toute action (ou fonction) appropriée entreprise par une personne agissant droitement, c’est-à-dire en vue de la vertu (aretê). Le convenable c’est pour chaque être, son rôle, son office, sa fonction. Ces actions appropriées, parfois traduites par « devoirs », font l’objet du deuxième domaine d’études (topos) stoïcien, qui concerne la discipline de l’action.
  • katorthôma (κατόρθωμα) : action juste ou parfaite entreprise par le sage (sophos) ; il s’agit d’une action appropriée (kathêkon) menée avec virtuosité.

L

  • logikos (λογῐκός): qui concerne la parole et la raison. Cet adjectif, qui dérive du nom commun logos, peut être substantivé, et désigne alors la logique (λογική), une des trois parties de la philosophie stoïcienne. De cette définition très large découle le sens de doué de raison (logos) ou rationnel. Lorsqu’il qualifie l’être humain (anthrôpos), l’adjectif logikos est parfois traduit par « rationnel » ou « raisonnable ». Mais pour les stoïciens, le terme grec logikos, naturellement transposé en latin par le terme rationale, signifie plutôt « doué de logos » (J.-J. Duhot, Epictète et la sagesse stoïcienne, Bayard, 1996, p. 123). La traduction par « rationnel » ou « raisonnable » ne doit pas laisser penser que l’être humain « doué de logos » est insensible. Si le philosophe stoïcien est impassible (voir apatheia), il n’est pourtant pas sans émotions (voir eupatheiai).
  • logos (λόγος) : raison, discours. Ensemble cohérent constitué de représentations rationnelles (les notions et prénotions) ; faculté rationnelle de l’être humain (capacité à raisonner) et discours rationnel. La raison humaine est le principe d’organisation de nos représentations, de la même manière que la raison universelle (dieu) est le principe d’organisation du monde (kosmos).
  • logoi spermatikoi (λόγοι σπερματικοὶ) : raisons séminales; principes générateurs immanents à la matière. Dérivés de l’analogie du sperme animal, les logoi spermatikoi contiennent en eux les forces et les lois de la croissance des individus. Ces logoi dirigent le développement progressif de toutes les choses vivantes et non vivantes selon l’écoulement du temps. Ils sont originairement en Dieu, feu artisan, qui est lui-même le Logos spermatikos du monde.

N

  • nosèmata (νοσήματα) / morbus, i (en latin) : maladies de l’âme. Les maladies de l’âme sont des vices invétérés, indurés, comme l’avarice, comme l’ambition. Ces vices enserrent terriblement l’âme dans leurs replis et passent à l’état de maux permanents. Pour Sénèque, « les maladies de l’âme consistent en une perversion opiniâtre du jugement, qui porte à croire vraiment désirable ce qui ne l’est que médiocrement » ou « convoiter avec excès les choses à rechercher sans insistance ou à ne rechercher en aucune façon » (Sénèque, Lettres à Lucilius, 75, trad. P. Veyne).

O

  • offensio, onis (en latin) : aversion, que Cicéron définit comme « un violent parti-pris, fixé et profondément enraciné dans l’âme, qui nous fait voir comme une chose à éviter une chose qu’il n’y a pas lieu d’éviter » (Cicéron, Tusculanes, IV, 11, 26, trad. J. Humbert). Parmi les aversions, citons le refus de l’hospitalité et la haine du genre humain (misanthropie).
  • orexis (ὄρεξις) : désir, inclination ou attraction envers une chose suscitée par la représentation d’un bien que l’on souhaite obtenir ; par opposition, l’aversion ou répulsion envers une chose (ekklisis en grec) est suscitée par la représentation d’un mal que l’on souhaite éviter ; correctement orienté, le désir est uniquement tourné vers la vertu (aretê).
  • ousia (οὐσία) : substance, essence, être ; tout ce qui existe.

P

  • paideia (παιδεία): éducation; apprentissage. Si la paideia désigne d’abord l’éducation d’un enfant, elle désigne également, de manière plus large, toute forme d’apprentissage. Pour les stoïciens, la paideia consiste dans l’apprentissage de la vertu (aretê), la vie selon la nature (phusis) permettant à chacun de devenir un être humain à part entière (anthrôpos). Et cet apprentissage se fait tout au long de la vie.
  • passion: voir « pathos »
  • pathos (πάθος) / affectus, us (en latin) : passion, émotion, affect, impulsion déraisonnable, qui excède l’harmonie de la raison, tant de l’homme que du monde, et est pour cela contre nature; mouvement de l’âme injustifiable, soudain, impétueux; impulsion découlant d’un faux jugement, lui-même basé sur une mauvaise compréhension de ce qui est vraiment bon. La passion est parfois directement assimilée à ce faux jugement. Lorsque ces mouvements passionnels de l’âme sont répétés et négligés, ils génèrent les maladies de l’âme (nosèmata), comme un rhume simple et accidentel produit une toux passagère, une infection des voies respiratoires mal soignée une toux continue et chronique.
  • phantasia (φαντασία): impression ou représentation ; ce terme désigne ce que nous percevons consciemment à partir de notre expérience, et qui montre ce qui l’a produit, comme l’empreinte de la bague dans la cire. Cette empreinte peut être conforme à l’objet qui l’a produit (une représentation compréhensive, qui nous présente l’objet tel qu’il est) ou bien non conforme à ce qu’est l’objet en réalité (une représentation non compréhensive). Un jugement (upolêpsis) adéquat donnera son assentiment aux représentations compréhensives, par opposition au jugement de valeur ou à l’opinion fausse, qui découle de l’assentiment donné aux représentations non compréhensives. Alors que les animaux non rationnels répondent automatiquement à leurs impressions, les êtres humains, en tant qu’êtres rationnels, peuvent en faire usage et, avec de la pratique, les juger comme objectives, c’est-à-dire représentatives de la réalité, ou non.
  • philoponia (φιλοπονία) : amour du travail, goût de l’effort; vertu particulière rangée sous celle générique de courage et assurant de ne pas être dissuadé par la douleur ou la difficulté de faire dans une situation concrète ce qu’on sait devoir être fait.
  • phronêsis (φρόνησις) : prudence, discernement ou sagesse pratique; connaissance de ce qui est bien ou mal, de ce qui doit être fait ou non ; capacité de (bonne) réflexion et de (bonne) décision. La prudence (ou discernement) guide nos choix par la distinction entre le bien et le mal ainsi que la reconnaissance des représentations problématiques.
  • phusis (φύσις): ce qui est doué de croissance (et donc sujet à corruption) ; nature. Il faut être en accord avec la nature pour prétendre au bonheur (eudaimonia), c’est-à-dire accepter le destin du monde et notre destin, qui en est une partie.
  • pneuma (πνεῦμα: souffle, esprit; principe de la physique stoïcienne. Le monde est animé par un souffle chaud, le pneuma divin, caractérisé par différents degrés de tension (tonos) et qui transmet à chaque être des propriétés distinctes. Principe de cohésion (hexis) chez les pierres, le pneuma empêche la dispersion de la matière. Chez les êtres vivants, ce souffle est principe de croissance et de mouvement, et prend la forme de nature (phusis) et d’âme (psuchê). Chez les être rationnels, le pneuma correspond au principe d’intelligence (logos, noûs).
  • proêgmena (προηγμένα): parmi les indifférents (adiaphora), certains sont préférables (proêgmena), comme la santé, la richesse, le plaisir à être en compagnie des autres, etc. (par opposition à aproêgmena).
  • prohairesis (προαίρεσις): capacité des êtres rationnels à donner ou retirer son assentiment, à faire des choix et à poser des actions moralement bonnes. Cette faculté est rationnelle.
  • prokoptôn (προκοπτον): ce terme désigne le progressant, celui qui est en progrès sur le chemin de la sagesse.
  • prolèpsis (πρόληψις) : prénotion, préconception; notion naturellement formée et implantée dans l’âme et préconçue par elle. Les prénotions ont une double fonction : permettre d’identifier l’objet d’une sensation et fournir le point de départ d’une recherche. Le caractère naturel de la formation des prénotions a conduit à les considérer comme critères de vérité.
  • psuchê (ψυχή) : âme; ce qui anime ou donne vie; psychisme. La psuchê est un souffle (pneuma) qui permet la sensation, le mouvement (ou impulsion) et la représentation. Elle est une partie du souffle divin et possède huit facultés: les cinq sens, la voix, la faculté reproductrice et la faculté directrice (hêgemonikon).

S

  • sophos (σοφός): sage stoïcien qui fait usage des vertus (aretê) et jouit d’une vie heureuse (eudaimôn). Le sage représente un idéal éthique rarement réalisé.
  • sôphrosunê (σωφροσύνη) : modération, tempérance, contrôle de soi; capacité à extirper les passions de son esprit (jalousie, colère, frustration…), à orienter son désir (orexis) vers le bien et à se défaire de tout attachement excessif aux choses extérieures (adiaphora). La modération apporte ainsi la liberté et la sérénité, qui sont associées à l’absence de passions (apatheia)
  • sunkatathesis (συγκατάθεσις): assentiment, capacité de la prohairesis à juger de la pertinence des impressions ou représentations (phantasia), à y adhérer (ou à l’approuver) de façon réfléchie, résolue et décidée. Moment intermédiaire qui permet de passer de la représentation à la compréhension. Il ne dépend pas de nous de recevoir une impression, mais il dépend toujours de nous de donner notre assentiment (ou non) à cette impression.

T

  • tarachê (ταραχή) : trouble, dérangement (de l’âme), par opposition à l’ataraxie (absence de troubles dans l’âme).
  • telos (τέλος): fin, but ; ce que nous devons poursuivre pour lui-même et non pour autre chose ; pour les stoïciens, la fin (telos) de l’activité philosophique est la vertu (aretê).
  • theos (θεός): dieu, synonyme de cause universelle, destin, providence, nature universelle ou encore raison universelle. Souffle qui pénètre la matière, l’anime et donne à la nature sa mécanique de cause à effet et ses autres lois. Lié à l’ordre de l’univers, il est suprêmement rationnel et, malgré nos sentiments contraires, crée le meilleur monde possible. La rationalité dont jouissent les humains (et tous les autres êtres rationnels, le cas échéant) est un fragment de Dieu.
  • therapeia (θεραπεία) : cure, soin, traitement, thérapie. Le terme grec est dérivé du verbe therapeuô (servir, prendre soin de, soigner, traiter, mais aussi rendre un culte), lui-même issu de therapôn (serviteur). Dans le cadre de la philosophie stoïcienne, la therapeia est souvent liée au soin de l’âme et non (seulement) du corps.
  • topos (τόπος) : domaine d’étude ; ils sont au nombre de trois dans l’enseignement d’Épictète (les trois topoi) : (1) La discipline du désir qui concerne le désir et l’évitement (orexis et ekklisis) et ce qui est bon et souhaitable ; (2) La discipline de l’action qui concerne l’impulsion et l’aversion (hormê et aphormê) et nos actions appropriées (kathêkon) ; (3) La discipline de l’assentiment qui concerne la manière dont nous devrions juger nos impressions (phantasia) afin d’éviter les émotions perturbatrices (pathos).

U

  • upolêpsis (ὑπόληψις) : jugement, forme d’assentiment qui consiste à admettre les représentations (phantasiai) comme vraies, ou à les rejeter comme fausses. Si l’assentiment (sunkatathesis) est donné à une représentation fausse, il s’agit d’un jugement de valeur (subjectif). Si l’assentiment est donné à une représentation dite « compréhensive » (c’est-à-dire correcte, exacte ou purement descriptive), il s’agit d’un jugement objectif. L’assentiment produit dans l’âme une impulsion à agir (hormê en grec). En cas de doute, la suspension du jugement (suspension de l’assentiment aux représentations) est possible.

V

  • vertu: voir « aretê ».

Z

  • Zeus: Voir « theos ». Épictète utilise de manière interchangeable les termes Zeus, Dieu au singulier et dieux au pluriel.

Autres ressources

D’autres lexiques peuvent être consultés avec profit, pour approfondir certains concepts ou en découvrir de nouveaux :

  • Valéry Laurand, Le vocabulaire des stoïciens, Paris, Ellipses, 2002.

    Petit ouvrage d’une soixantaine de pages présentant de manière introductive les concepts majeurs de la philosophie stoïcienne. L’auteur donne une traduction française du concept, le terme grec ainsi que sa traduction latine. Les concepts les plus importants sont souvent développés sur 2 ou 3 pages.

  • Djibril Samb, Etude du lexique stoïcien, Paris, L’Harmattan, 2009.

    Ce lexique d’une centaine de pages se caractérise non seulement par le grand nombre d’entrées proposées (100 entrées au total), mais aussi par la mise en évidence des concordances entre les termes grecs et leur traduction latine, par Cicéron notamment. Autre point intéressant : chaque entrée renvoie à un certain nombre de textes stoïciens illustrant le concept en question.

  • Christelle Veillard, « Vocabulaire », dans Les stoïciens. Une philosophie de l’exigence, Paris, Ellipses, 2017, p. 163-184.

    Choix de termes centraux de la philosophie stoïcienne, développés sur une page environ. Ce vocabulaire se caractérise par un style très clair, en accord avec l’objectif de cet ouvrage de Christelle Veillard, qui est une introduction à la philosophie stoïcienne.

  • Glossaire du stoïcisme

    Glossaire qui a l’avantage d’être en ligne et présente des définitions courtes, sur une ou deux lignes, des principaux concepts stoïciens.

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