Apprendre à Vivre
Sur mon blog Apprendre à Vivre, j’essaye d’apporter au lecteur un aperçu de mes recherches : qu’est-ce que la sagesse, et surtout, comment mener une bonne vie ? Pour répondre à ces questions, je puise principalement dans la philosophie, le stoïcisme étant l’école de pensée qui me correspond le plus. Je cite souvent Épictète et Marc Aurèle, mais mon auteur préféré reste Sénèque. La puissance de ses phrases me fait de l’effet à chaque fois. On pourra aussi trouver dans les articles du blog d’autres influences philosophiques, comme Spinoza ou Montaigne, mais aussi de la poésie et d’autres sources de sagesse du monde.
Ma découverte du stoïcisme
Je me suis intéressé globalement à la philosophie grâce à mon professeur de français-philosophie de deuxième année de classes préparatoires scientifiques, professeur qui m’impressionnait par son discours, et par la nature des sujets philosophiques qu’il traitait, à savoir la sagesse dans la vie. Je me suis alors mis sur mon temps libre à étudier rigoureusement les écoles philosophiques et les courants de pensée depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Mais jusque-là, ce n’était que par intérêt intellectuel. L’intérêt vital n’était pas encore présent.
C’est durant une période assez difficile de ma vie, où il y avait beaucoup de solitude, de rumination du passé, d’anxiété pour l’avenir, une période de ma vie où j’ai été, je dois l’avouer, dans un profond désespoir qui touchait au nihilisme, que j’ai redécouvert le stoïcisme sous une lumière beaucoup moins théorique et beaucoup plus pratique, nécessaire, vitale.
Dans mes recherches philosophiques, surtout sur la philosophie antique, j’ai eu la chance de tomber sur le grand Pierre Hadot. En lisant Qu’est-ce que la philosophie antique ?, j’ai compris grâce à lui que la philosophie n’était pas qu’une théorie, qu’elle était d’abord une manière de vivre, un cheminement pratique vers la sagesse. Il ne s’agissait pas seulement de bien penser. Il s’agissait de bien vivre.
Dans ce livre, j’ai surtout été attiré par le stoïcisme. Et j’ai appris avec lui que même s’il y avait beaucoup de choses dans la vie qu’on ne pouvait pas contrôler – ce qui nous cause souvent beaucoup d’angoisses et d’incertitudes – il y avait quand même quelque chose qui restait sous notre contrôle : nos réactions. Notre situation actuelle ne dépend peut-être pas complètement de nous, mais notre jugement de la situation dépend de nous. Ce que nous allons en faire dépend de nous. Nos actions face à elle dépendent de nous.
J’ai aussi découvert quelque chose qui a profondément changé ma vie : les exercices spirituels des stoïciens. Et c’est là où j’ai vraiment compris à quel point il était nécessaire de promouvoir le stoïcisme, ce que j’essaye de faire grâce à mon blog.
L’impact profond et continu du stoïcisme sur moi
Les exercices spirituels sont ce qui m’a permis de sortir de cette période difficile de ma vie. Des exercices comme l’attention à soi (le plus fondamental de tous), l’examen de conscience, la visualisation négative et le regard d’en haut m’ont permis, jour après jour, de me concentrer sur ce qui dépendait de moi et d’avancer dans ma vie, d’agir dans le présent plutôt que de ruminer le passé ou d’avoir peur de l’avenir. Ce sont encore aujourd’hui des exercices que je pratique et qui me servent pour garder une bonne vision de la vie et pouvoir agir en bien, autant qu’on le peut, dans un monde qui, en permanence, nous sollicite intellectuellement et émotionnellement.
Les exercices spirituels sont un travail sur soi qui n’est pas simple. Il faut persévérer, continuer à travailler plus précisément les exercices pour comprendre leur profondeur et la puissance de leur effet sur notre esprit. Et ce travail, personne ne peut le faire à votre place.
Finalement, il y a une chose que je prenais pour acquise, et personne ne m’avait dit qu’elle n’était pas du tout évidente. C’est le fait que la tâche que nous sommes tous en train de réaliser chaque seconde, c’est celle de vivre. C’est en découvrant la philosophie et le stoïcisme que j’ai compris qu’il y avait une chose que je devais faire avant tout, car c’est sur elle que repose tout le reste : c’est apprendre à vivre. Alors j’essaye. Et j’espère qu’à travers mon blog, j’arrive à communiquer au lecteur quelques-unes des leçons que je tente d’intégrer en moi-même. Qu’il puisse également avancer sur le chemin de son apprentissage.
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