Quand le bruit s’est tu, la voie s’est ouverte

Ce qui m’a menée au stoïcisme

Il y a eu des jours pleins.
Des journées à en oublier le silence, à courir après des résultats, à prouver que je savais tenir. Et puis il y a eu les jours creux. Ceux où les fondations que je pensais solides se sont fissurées. Pas bruyamment, mais en dedans. Silencieusement. Douloureusement.

C’est là, dans ce vide, que quelque chose d’essentiel a commencé. Pas une chute.

Un ralentissement sacré.


Apprendre à ne plus fuir

Je venais de traverser des tempêtes. Relationnelles. Professionnelles. Intérieures.
Et ce que j’appelais alors force ressemblait en réalité à un combat constant contre moi-même : vouloir contrôler l’imprévisible, donner sens à l’insensé, sauver ce qui ne demandait qu’à s’effondrer.

Mais la vérité, c’est que j’avais peur du vide. Peur de ne plus avoir de repères. Peur de ne plus savoir qui j’étais si je cessais de porter, d’anticiper, de gérer.

Alors j’ai tout doucement, presque malgré moi, accepté d’écouter autre chose.

« Si un élément externe vous fait souffrir, votre douleur n’est pas causée par cet élément comme tel, mais par votre propre jugement de cet élément, et vous avez le pouvoir d’annuler celui-ci à tout moment. »
— Marc Aurèle, Pensées, VIII, 47


La rigueur au service de la liberté

Le stoïcisme est arrivé comme une parole nue.
Sans promesse. Sans grand discours.
Juste des phrases nettes, ancrées, exactes.
Elles m’ont parlé parce qu’elles ne cherchaient pas à me consoler. Elles me ramenaient à ma responsabilité, à mon pouvoir intérieur.

Pas de spiritualité déconnectée. Pas d’idéal inatteignable.
Juste un rappel sobre : ce que tu contrôles, c’est ta réponse, ton regard, ton choix.

Ce dépouillement m’a libérée.


Une sagesse pour les cœurs traversés

Ce que j’ai aimé, dans le stoïcisme, ce n’est pas une armure. C’est un axe.

Un fil rouge.
Une parole juste quand les émotions veulent tout emporter.
Un rappel que je peux être calme sans me couper, forte sans me fermer, présente sans me dissoudre.

« Si ce que tu as étudié, tu n’es pas capable de le faire passer dans la pratique, à quelle fin l’as-tu étudié ? »— Epictète, Entretiens, I, 29, 35


Une boussole dans la brume

Aujourd’hui, cette philosophie marche à mes côtés, silencieuse, mais ferme comme une main sur l’épaule.
Elle me rappelle que je peux :

  • Chercher le silence sans fuir le monde,
  • M’ouvrir sans me perdre,
  • Agir sans m’accrocher à l’issue.

Elle trace en moi une ligne simple et droite : celle de rester fidèle, même en tremblant, à ce que je suis.

« Ancrez en vous les valeurs que vous devez chérir : attachez-vous à ce qui est supérieur spirituellement, indépendamment de ce que les autres pensent ou font. Accrochez-vous à vos véritables aspirations, quoiqu’il se passe autour de vous. » — Epictète, cité par Sharon Lebell dans Epictetus, The Art of Living: The Classical Manual on Virtue, Happiness, and Effectiveness.

« Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. » — Marc Aurèle, Pensées, IV, 29


À propos de l’autrice

Malak BENMAKHLOUF, coach en transformation globale et fondatrice de 3w invest.

Elle accompagne les individus à s’ancrer dans leur vérité et à bâtir une vie alignée — à la fois dans leur être et dans leur rapport à l’avoir.
Formée en ingénierie patrimoniale et en coaching de vie, elle propose une approche holistique mêlant développement personnel et liberté financière. Trésorière de Stoa Gallica, elle explore le stoïcisme comme une voie de clarté, de force intérieure et d’action juste.

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