Lumière sur… Delphine Verbauwhede (La vie en mieux)

100 jours avec Sénèque

100 jours avec Sénèque est un défi dans lequel je me suis lancée pour me donner de la régularité dans la période du confinement. Chaque jour, pendant 100 jours, je lis et prépare un commentaire des Lettres à Lucilius de Sénèque que je poste sur la page « 100 jours avec Sénèque » sur Facebook. Ce rythme de travail ne permet pas une recherche approfondie mais laisse place à des réflexions spontanées sur le thème abordé par Sénèque. Ce rythme quotidien permet de garder en tête une ligne de conduite. Ce défi s’intègre bien dans la lignée de mon podcast « La vie en mieux » dans lequel je fais des rapprochements entre la sophrologie qui est mon activité complémentaire depuis 2 ans et le stoïcisme qui est davantage lié à mon métier d’enseignante en langues anciennes.

Ma rencontre avec le stoïcisme

Lors de mes études de Lettres Classiques, le stoïcisme n’a été abordé que très brièvement au cours de philosophie de 1ère année mais par la suite, il n’en a plus jamais été question. Nous avions étudié « Médée » de Sénèque mais je n’ai pas de souvenirs que nos professeurs nous aient parlé précisément du stoïcisme. Avec le recul, je trouve d’ailleurs cela très étonnant. Ma rencontre avec le stoïcisme a été timide. Je devais préparer un cours de latin sur les philosophes et l’opposition classique entre les épicuriens et les stoïciens. C’est au fur et à mesure des années que je me suis vraiment intéressée à Sénèque puis à Marc-Aurèle. J’ai eu l’occasion d’inviter Vincent Trovato, professeur de philosophie à l’université de Mons (Belgique), pour un cours sur le stoïcisme et je peux dire que c’est à partir de ce moment que je me suis passionnée pour cette philosophie. J’ai lu Marc-Aurèle, Epictète mais je préfère le ton utilisé par Sénèque. Le fait de lire les textes en latin est un double travail très enrichissant car il apporte énormément de poids aux mots. Je ne le fais pas pour tous les textes mais j’aime beaucoup le style de Sénèque, c’est donc un plaisir pour moi de pouvoir traduire. Je trouve chez lui tellement de points communs avec ce que j’ai pu apprendre et vivre tout au long de ma formation en sophrologie que je voulais vraiment creuser le sujet. Le cours que je propose à mes élèves est surtout orienté vers le stoïcisme et je profite de mes recherches pour le préparer pour diversifier mes sources qui sont pour le moment très « romaines ».

Ce que le stoïcisme a changé pour moi

La distinction entre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l’est pas a été pour moi une révélation très forte. Je peux dire que ça a changé ma façon de voir la vie. Cela me donne une responsabilité d’assumer ce qui dépend de moi mais surtout m’allège d’un poids, celui de culpabiliser pour des choses qui ne dépendent pas de moi. Je pense surtout à ce que les autres pensent, ce que les autres font. Je comprends que je ne peux pas changer les autres. Ce que Sénèque propose à Lucilius tout au long de ses lettres sont des exercices, des conseils qui sont applicables aujourd’hui. Tout est transposable au monde moderne. Il est tentant de vouloir montrer à tous que les préceptes stoïciens peuvent nous permettre de vivre mieux mais comme le dit Sénèque, la vérité ne doit se dire qu’à celui qui veut l’entendre. J’ai été tentée à une époque de « convertir » des proches mais je préfère maintenant travailler pour moi et s’ils sont tentés d’en parler, ils viendront vers moi.

Je suis maman de 3 enfants, j’enseigne à des adolescents, je suis en contact avec des situations difficiles dans mon métier de sophrologue et je suis très active dans le milieu culturel de ma région (fanfare, théâtre, spectacles, …), j’ai donc besoin de trouver de la stabilité et de la modération. La lecture des textes stoïciens me permet de pointer les domaines dans lesquels j’ai des efforts à faire : exercer ma patience, modérer mon tempérament parfois tempêtueux…  Je trouve beaucoup de réponses mais autant de questions. C’est passionnant de découvrir tant de choses qui nous apprennent des choses sur soi et sur les autres. J’ai découvert que je n’étais pas la seule à me passionner pour le stoïcisme et j’ai découvert une communauté avec laquelle il est enrichissant de converser, de réfléchir, de se remettre en question.

Ce défi me pousse à trouver des solutions, des pratiques qui vont me soutenir dans tous les domaines de ma vie. Je pense intégrer davantage les exercices stoïciens dans les séances de sophrologie que je propose car j’y vois vraiment les bases d’une philosophie de vie saine et libératrice.

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