[Vœux 2024] Saisissez chacun de vos jours certains, sans confiance dans un possible lendemain

Bonjour,

C’est déjà ce moment de l’année, que certaines et certains d’entre vous attendez (ou redoutez ?) maintenant comme un rendez-vous, auquel je ne peux dorénavant me soustraire au risque de vous décevoir, et qui m’oblige dans la rédaction de ces vœux à en rendre la lecture utile, enrichissante, disruptive ou tout au moins, je l’espère, distrayante. Je me suis appliqué à ce que ce soit encore le cas cette année, en tout cas je m’y suis employé au mieux de mes capacités et des idées qui m’ont inspiré le moment venu. Je compte sur vous pour me dire si cet objectif a été atteint ou non.

Encore une année d’écoulée en effet, et à quelle vitesse, mais avons-nous une vision juste et précise de ce que nous avons fait de celle-ci ? Car avant même d’envisager ce que nous voudrions faire de cette nouvelle année, avant de nous disperser en différents projets et loisirs, prenons-nous le temps de porter un regard sur la manière dont nous avons usé de l’année passée ? Comment pouvons-nous espérer faire un meilleur usage de notre temps si nous ne nous interrogeons pas sur la manière dont nous l’avons utilisé jusqu’à présent ?

« Oui, tu feras bien, cher Lucilius : entreprends de te libérer toi-même. Jusqu’ici on t’arrachait ton temps ou on te le dérobait, ou encore tu l’égarais. Réunis ce capital et ne le laisse plus se perdre. Dis-toi bien que c’est vrai à la lettre : il est des instants qu’on nous arrache, il en est qu’on nous escamote, il en est aussi qui nous filent entre les doigts ; la perte, à dire vrai, n’est jamais aussi sordide que lorsqu’elle est due à la négligence. Aussi bien, si tu veux bien voir les choses, la plus grande partie de la vie se passe à mal faire, une grande part à ne rien faire et la totalité de la vie, à faire autre chose que ce qu’il faudrait. Peux-tu me nommer un seul homme qui sache que le temps a un prix, qui fasse l’estimation de la valeur de la journée et qui réalise qu’il meurt un peu chaque jour ? Là est l’erreur, en effet : nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu’une grosse partie de la mort est déjà dans notre dos ; tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence appartient à la mort. Fais donc, cher Lucilius, comme tu me l’écris : saisis-toi de toutes tes heures. Ainsi tu dépendras moins du lendemain, pour avoir opéré une saisie sur le jour présent. La vie court, pendant qu’on la remet à plus tard. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre I, 1-2.

Cet usage du temps est une préoccupation majeure des philosophes, et notamment de ceux dont j’essaie de suivre la voie, je veux bien sûr parler de celle exigeante et complexe des stoïciens. Ces derniers insistent sur l’attention que nous devrions porter sur la manière dont nous faisons usage de notre temps, sur les occupations diverses dont nous remplissons notre vie, et de notre tendance à la procrastination et des risques associés à celle-ci.

« Nous n’avons pas trop peu de temps, nous en avons beaucoup de perdu. La vie est assez longue et nous a été assez largement donnée pour achever notre haute destinée, si on en faisait toujours un bon placement, mais quand elle s’épuise dans le luxe et la nonchalance, quand on ne l’utilise pour aucune bonne œuvre, il nous faut la contrainte de la nécessité suprême pour que, sans l’avoir vue marcher, nous sentions qu’elle est passée. Oui, brève est la vie, non que nous recevons, mais que nous nous sommes faite ; à son égard nous ne sommes pas des indigents, mais des prodigues. » – Sénèque, De la brièveté de la vie, I, 3-4.

Les stoïciens nous invitent également à nous interroger sur les plaintes régulières que nous exprimons quant à la prétendue brièveté de la vie. La vie n’est brève que par l’usage qu’on en fait ; au lieu de se disperser au long d’un passé aboli, d’un présent insaisissable et de vaines espérances d’avenir ou d’espérances d’un avenir vain, il faut rendre présent chaque moment du temps en lui conférant un sens et en se ressaisissant soi-même.

« Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c’était le dernier ; ne pas s’agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant. » – Marc Aurèle, Pensées, Livre VII, 69.

Pour se ressaisir et ainsi mieux saisir le moment présent, plusieurs exercices de réflexion nous ont été laissés en héritage par les philosophes antiques, et ceux-ci contrairement à nous, sont intemporels et donc bien toujours d’actualité.

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier

« Hâte-toi de vivre et considère chaque jour comme une vie achevée. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre, CI, 10.

L’exercice qui consiste à imaginer que l’on est en train de vivre son dernier jour, ne consiste pas uniquement à l’entraînement de la pensée afin de se préparer à tout événement douloureux qui pourrait se produire. Il s’agit essentiellement de considérer que toute journée serait une image en réduction de la vie, et d’en tirer des enseignements pratiques.

« Disposons donc notre âme comme si cette extrême limite était atteinte. Ne remettons rien à l’avenir. Réglons nos comptes avec la vie jour par jour. […] Celui qui a su chaque jour mettre à sa vie la dernière main n’a pas besoin du temps. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre CI, 7-8.

Ce changement de perspective sur notre vie permet de revoir en conséquence nos priorités, mais également d’avoir la motivation nécessaire pour modifier nos habitudes, attitudes et comportements au quotidien, voire de collecter suffisamment de courage pour se décider à dire ou accomplir ce que nous savons devoir faire, mais dont nous repoussons sans cesse l’initiative.

« Le but tant de mes jours que de mes nuits, mon ouvrage, ma pensée, c’est de mettre fin aux erreurs anciennes. Je tâche qu’une de mes journées équivaille à une vie entière ; et je ne dis pas, en vérité : c’est la dernière, pour me hâter d’en jouir ; mais je l’envisage comme si elle pouvait bien être la dernière. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre LXI, 1.

J’entends déjà certaines personnes m’opposer le fait qu’il est un peu extrême de considérer chaque jour comme le dernier, et considèreraient l’avertissement de Sénèque ci-dessous comme morbide…

« La mort ne compte pas les années. Tu ne sais où elle t’attend : attends-la donc en tout lieu. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre XXVI, 7.

… pourtant, malheureusement, l’année écoulée nous a montré à quel point cela n’était pas qu’une imprécation mais bien parfois la triste réalité avec la disparition de plusieurs de nos collègues, tragique, soudaine et inattendue, à laquelle il faudrait certainement ajouter, celle bien plus personnelle de proches ou d’ami(e)s. Lors de retrouvailles avec des personnes chères à notre cœur qui auraient tout autant bien pu disparaître, la prise de conscience du caractère éphémère de notre nature humaine ne fait que souligner la chance merveilleuse que nous avons de vivre ensemble quelques instants de plus.

« Chacun de nous est le jouet de ses illusions, et, lorsqu’il s’agit de ceux que nous chérissons, nous oublions volontairement qu’ils sont mortels. La nature ne s’est encore jamais engagée avec personne à se départir de ses inflexibles rigueurs. Tous les jours nous voyons passer devant nos yeux les funérailles de gens connus ou inconnus ; mais nos pensées sont ailleurs, et nous appelons subite une catastrophe que chaque heure de la vie nous annonce. » – Sénèque, Consolation à Polybius, XI, 1.

La contemplation d’une mort prochaine, pouvant survenir avant toute nouvelle journée, ne consiste pas à nous morfondre au quotidien, mais bien plutôt à ce que, en se figurant que le jour que l’on est en train de vivre pourrait être le dernier, nous parvenions à donner au présent sa vraie valeur et son importance, et ainsi à mieux apprécier la valeur de l’ici et maintenant.

Apprécier la valeur de l’ici et maintenant

Ainsi, la contemplation de la mort est liée à l’exercice pratique consistant à vivre « ici et maintenant ». Paradoxalement, se rappeler de la mort peut intensifier notre expérience de vie. La pensée de la mort imminente transformera de manière radicale notre manière d’agir, en faisant prendre conscience de la valeur infinie de chaque instant. Vivre chaque jour comme son dernier jour permet alors de donner au présent sa vraie valeur et son importance.

« Jette donc tout, ne garde que ce peu de chose. Et encore souviens-toi que chacun ne vit que dans l’instant présent, dans le moment ; le reste, c’est le passé ou un obscur avenir. » – Marc Aurèle, Pensées, Livre III, 10.

Vous pourriez trouver cet exercice déconcertant et difficile dans cette époque où tout nous pousse à la distraction, où notre attention comme toute autre marchandise est au centre d’un marché concurrentiel sans éthique ni morale. Mais cela ne fait que souligner l’urgence qui se présente à nous de nous ressaisir de nos ressources attentionnelles pour les consacrer à ce qui compte vraiment. Nous avons par ailleurs tendance à nous imaginer occuper notre propre avenir alors que nous n’avons pas le droit de le faire. Le seul moment réellement à notre disposition c’est le moment présent. En prenant conscience que nous n’avons de pouvoir que sur ce moment fugitif et restreint, en reconnaissant la valeur infinie de chaque instant, tout repose alors sur la manière dont nous utiliserons cet instant.

« Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu’il vit, et qu’il n’en vit pas d’autre que celle qu’il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; est donc égal aussi ce qui périt ; et la perte apparaît ainsi comme instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l’avenir ; comment en effet pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ? Il faut donc se souvenir de deux choses : l’une que toutes les choses sont éternellement semblables et recommençantes, et qu’il n’importe pas qu’on voie les mêmes choses pendant cent ou deux cents ans ou pendant un temps infini ; l’autre qu’on perd autant, que l’on soit très âgé ou que l’on meure de suite : le présent est en effet la seule chose dont on peut être privé, puisque c’est la seule qu’on possède, et que l’on ne perd pas ce que l’on n’a pas. » – Marc Aurèle, Pensées, Livre II, 14.

Il est donc crucial d’insister sur l’importance de faire un usage raisonné de notre temps, et comment, en se concentrant sur le moment présent, il est possible d’accomplir l’acte approprié en portant toute notre attention sur le seul instant où il nous est possible de faire une réelle différence.

User de son temps de manière réfléchie et vertueuse

Par ce regard réflexif sur la mort, en retraçant le fil rouge de notre vie et en considérant les événements dont nous voudrions conserver un souvenir positif, il est possible d’entrevoir l’ensemble de notre propre vie et d’être ainsi capable de la juger pour ce qu’elle vaut réellement et de savoir, si nous pouvions recommencer notre vie, ce que nous accepterions de revivre de manière similaire et les erreurs que nous voudrions éviter de reproduire.

« Là est l’erreur, en effet : nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu’une grosse partie de la mort est déjà dans notre dos ; tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence appartient à la mort. […] saisis-toi de toutes tes heures. Ainsi tu dépendras moins du lendemain, pour avoir opéré une saisie sur le jour présent. La vie court, pendant qu’on la remet à plus tard. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre I, 1-2.

Un adage stoïcien dit qu’il est « impossible de vivre honnêtement un seul jour, si nous ne le considérons pas comme notre dernier jour ». C’est grâce à l’idée de la mort comme un événement imminent qu’il devient possible de jouir de la liberté à tout instant de sa propre existence et d’accomplir toujours l’action juste, moralement bonne, car quel autre frein plus puissant qu’une potentielle mort pourrait nous dissuader de le faire.

« Ce temps si limité qui est à moi, viens me l’élargir. Enseigne-moi que le bien de la vie n’est pas dans la durée de celle-ci, mais dans son emploi ; qu’il peut advenir, que très fréquemment il advient qu’ayant vécu longtemps, on n’a guère vécu. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre XLIX, 10.

Sénèque suggère que nous devrions nous répéter matin et soir les deux citations ci-après pour nous rappeler notre propre mortalité, et l’urgence à agir correctement à la suite de cette prise de conscience.

« Au moment d’aller dormir, disons avec allégresse, le visage riant : j’ai vécu, j’ai parcouru la carrière que m’avait assignée la Fortune. Si un lendemain nous est donné par surcroît, recevons-le avec allégresse. Il est pleinement heureux, il a la tranquille possession de lui-même, celui qui attend le lendemain sans inquiétude. Quiconque s’est dit : j’ai vécu, se lève chaque jour pour une aubaine à recueillir. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre XII, 9.

« Dis-toi quand tu vas dormir : ‘‘ je peux ne pas me réveiller ’’ ; quand tu te réveilles : ‘‘ je peux ne plus jamais dormir ’’ ; quand tu sors du logis : ‘‘ peut-être que je n’y reviendrais pas ’’ ; quand tu rentres : ‘‘ peut-être que je n’en sortirais plus ’’. » – Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre XLIX, 10.

Ce n’est pas seulement le mauvais usage de la vie qu’il faut condamner, mais c’est encore le non-usage de la vie. Quel profit aurions-nous pu faire de tout ce temps que nous avons perdu ! Ne dilapidez donc pas votre temps en activités futiles, ne le vous faites pas accaparer pour des raisons mineures, le temps est la plus importante ressource dont nous devons faire le meilleur usage possible, car nul ne sait quand il finira par nous manquer…

« Si l’on pouvait présenter à chacun le compte des années à vivre comme celui des années passées, comme ceux qui verraient le peu qui leur en reste trembleraient, comme ils les épargneraient ! Or, il est facile d’administrer ce qui est tout petit, mais sûr ; il faut conserver plus soigneusement encore ce qui te fera défaut à une date inconnue. » – Sénèque, De la brièveté de la vie, VIII, 3.

… mais parfois la vie nous fait des rappels à l’ordre quant à cet état de fait. Laissez-moi vous raconter une brève histoire personnelle sur ce sujet…

Je suis mort le 21 janvier 1995

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis inconscient… je sais juste que ce sont des douleurs lombaires qui me réveillent à ce moment-là. Ouvrant doucement les yeux, comme sortant d’un mauvais rêve, je découvre la présence de nombreux morceaux de verre sur mes genoux, et, étrangement, le livre que je devais être en train de lire, jeté par terre sans aucun ménagement. Tandis que je relève la tête d’autres morceaux de verre tombent de mes cheveux, et je découvre également une tension aigüe au niveau de mes cervicales. Alors que je porte les mains à mon cou pour essayer de réduire cette sensation m’engourdissant encore, grimaçant et gémissant, je constate qu’elles présentent des égratignures et écorchures. Reprenant progressivement conscience, je commence à réaliser et me souviens alors de ce qu’il vient de se produire…

Nous sommes le 21 janvier 1995, en matinée, et je suis le seul passager d’une Renault 5 jaune conduite par mon meilleur ami d’enfance. Nous revenons de Reims où nous faisons tous les deux nos études supérieures. N’ayant pas à me soucier de la conduite, j’en profite pour terminer la lecture du dernier tome du cycle de Dune intitulé « La maison des mères ». La voiture s’engage à vive allure sur la 2×2 voies se situant entre Mailly-le-Camp et Arcis-sur-Aube. La route est dégagée, tout comme la visibilité, les conditions de conduite sont donc paisibles, peut-être trop tranquilles justement… car mon ami, victime sans doute de la fatigue accumulée de la semaine passée et du doux ronronnement du moteur, finit par s’assoupir au volant…

Tout se déroule alors très vite. La voiture dérive sur la droite et finit par mordre l’accotement. Le conducteur se réveille en sursaut. Par réflexe, il donne un coup de volant sur la gauche. La voiture vire brusquement. Elle file alors tout droit vers le terre-plein central… une butte sur laquelle nous allons nous écraser ! Mon ami contre-braque sèchement à droite. La voiture, déséquilibrée par ces changements brusques de direction, part en tonneaux. Tonneaux indénombrables, car c’est à ce moment-là que je perds connaissance. La Renault 5, enfin ce qu’il en reste, finit par s’immobiliser sur le bord de la route. Réduite à l’état d’épave, elle traduit à elle-seule la violence de l’accident. Et pourtant, miraculeusement, mon ami et moi en sommes sortis indemnes, à l’exception de quelques contusions et égratignures… et un souvenir commun mémorable.

Mais j’aurais pu tout aussi bien mourir dans cet accident automobile, en ce 21 janvier 1995.

« Comme un mort, comme un homme qui cesse de vivre à l’instant présent, il faut vivre selon la nature le surplus de vie qui nous reste. » – Marc Aurèle, Pensées, Livre VII, 56.

Qu’ai-je fait de ce surplus de vie qui m’a été accordé ? Qu’ai-je fait de toutes ces années et de tous ces jours supplémentaires qui m’ont été gratifiés ? Une situation vécue vous a-t-elle déjà rappelé, comme à moi en ce jour du 21 janvier 1995, votre mortalité et présenté des dates d’échéance ?

« Songe depuis combien de temps tu diffères, et combien de fois tu as obtenu des dieux des dates d’échéance, sans en profiter. Il te faut désormais bien comprendre de quel monde tu es une partie, qui est celui qui le gouverne et dont tu es un fragment ; comprends aussi qu’il y a une limite de temps qui t’est assignée ; si tu ne profites pas de cet instant pour atteindre la sérénité, il passera, toi, tu passeras aussi, et il ne reviendra pas. » – Marc Aurèle, Pensées, Livre II, 4.

Qu’avez-vous fait de ce supplément de vie ? Qu’en faites-vous maintenant au jour le jour ?

A toi qui es déjà mort(e), que ne donnerais-tu pas pour bénéficier d’un seul jour supplémentaire ?

Qu’auraient-fait les personnes disparues l’année dernière si une autre journée avait pu leur être accordée ?

A toi qui n’es pas encore mort(e), que feras-tu de toute nouvelle journée qui t’est offerte ?

Que devons-nous faire pour ne pas avoir de regrets lorsque notre dernier jour arrivera ?

Pour honorer la mémoire de ces personnes disparues, il est de notre devoir de faire un bon usage de chaque jour.

« Mais celui qui consacre tout son temps à son profit personnel, qui organise tous ses jours comme une vie entière, ne désire le lendemain ni ne le redoute. » – Sénèque, De la brièveté de la vie, VII, 9.

Je vous souhaite pour cette nouvelle année, et à la suite de la lecture de ces quelques réflexions, de prendre conscience de la valeur inestimable du temps qui nous est imparti, d’être reconnaissant de chaque nouveau jour que le Destin vous accordera et de vous remémorer d’en faire un usage raisonné en donnant votre pleine attention au moment présent, et ce en commençant dès aujourd’hui : Saisissez chacun de vos jours certains, sans confiance dans un possible lendemain.


Citation de la carte : Sénèque, De la brièveté de la vie, IX, 1.

Illustration : Le Cercle des Poètes Disparus, film de Peter Weir, sorti en France le 17 janvier 1990.

6 commentaire

  1. Les voeux les meilleurs que j’aie pu entendre ou lire ces derniers jours; Des voeux à exercer chaque jour. A l’instar de Brel qui chantait “tes pensées je les ferai miennes “, j’ai envie de dire “ces voeux je les ferai miens”. Merci merci.

    1. Merci pour votre message Nicole. Heureux que ces vœux aient trouvé une résonance particulière chez vous.

  2. Mille Merci Jérôme pour ces vœux consacrés aux moments présents… Je te souhaite que ces moments de vie soient porteurs de Joies de santé et de sérénité.

    1. Merci pour tes bons vœux Hervé.

  3. Merci beaucoup pour toutes ces ressources , et ce travail !! c’est trés intéréssant

    1. Jérôme Robin

      Merci pour votre commentaire et votre appréciation des ressources mises à disposition sur notre site.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×