Lumière sur… Michel Rayot

« Vivre par soi-même, être libre et le devenir toujours plus »*

Mon parcours

Diplômé de l’ESCDijon, j’ai commencé ma carrière professionnelle en tant que chef des ventes export d’une marque de ski ; six ans plus tard j’ai créé la filiale française d’une marque de matériel de ski et de randonnée ; toute ma carrière s’est déroulée dans le monde de l’outdoor.

Lors de ma retraite, j’ai arrêté toute activité lucrative pour devenir président d’office de tourisme et continuer d’agir au sein du cluster de l’outdoor (OSV). Dernièrement, outre mes activités sportives et familiales, je me consacre à la traduction en français, d’un auteur stoïcien qui écrit en anglais et que j’admire énormément : Chuck Chakrapani.

Ma rencontre avec le stoïcisme

Dès l’âge de 50 ans, les difficultés de la vie m’ont poussé vers l’étude de la philosophie ; le temps imparti était limité par mon activité professionnelle. Dès ma retraite, j’ai voulu approfondir mes connaissances. J’ai étudié une sorte d’encyclopédie réalisée par Luc Ferry : « Sagesses d’hier et d’aujourd’hui » ce qui m’a permis de me rendre compte de l’évolution des idées au cours des siècles. Je suis demeuré déçu par les philosophes modernes qui ne m’apportaient pas de réponse sur la philosophie comme art de vie. J’ai étudié la philosophie grecque sur trois MOOC, l’un des premiers de Fun université : Philosophie et Modes de vie, avec une partie importante sur Pierre Hadot. J’ai ensuite suivi plusieurs MOOCs en anglais, dont trois plus spécialisés en philosophie (Coursera universités d’Édimbourg et de Pennsylvanie). Par ailleurs, depuis l’adolescence, j’ai été fasciné par la Grèce antique, le siècle de Périclès, la tradition épique et les sages grecs. Alors que Montaigne, un de mes auteurs favoris, s’était retiré dans sa tour à l’âge de 38 ans, à l’écart de toute vie publique pour étudier, j’ai voulu faire de même à 68 ans. Je lisais beaucoup en anglais et j’étais très intéressé et très admiratif envers des auteurs stoïciens contemporains comme Massimo Pigliucci et Chuck Chakrapani. Par ailleurs, tout mon parcours de recherche personnelle m’avait attiré et conduit vers le stoïcisme dont les idées ont traversé deux millénaires sans vieillir. Atteindre la vie bonne sans recours à la religion, voici ce que permet le stoïcisme.

 Le stoïcisme et moi

En étudiant le stoïcisme je me suis rendu compte que j’en étais un piètre représentant mais, comme je considère que c’est une bonne voie, je me suis fixé de progresser. L’axe central que j’ai défini consiste à étudier en profondeur les auteurs stoïciens modernes, qui pour nombre d’entre eux, écrivent en anglais. Le fait de traduire un auteur que j’admirais énormément Chuck Chakrapani représentait une énorme motivation. J’ai traduit le début de son livre et lui ai adressé et ce fut une très belle rencontre ; je lui suis énormément reconnaissant de m’avoir accepté comme traducteur alors que je ne disposais pas de référence sérieuse en la matière. En outre, Maël Goarzin de Stoa Gallica, m’a apporté une aide précieuse afin que je puisse réaliser ce qui me tenait réellement à cœur : m’épanouir dans une activité en rapport avec le stoïcisme loin de toute préoccupation mercantile ou terre à terre qui m’avait jusqu’alors par trop accaparé.


* citation d’un de mes auteurs préférés Stefan Zweig sur Montaigne : « Montaigne a fait la tentative la plus difficile qui soit sur terre : vivre par soi-même, être libre et le devenir toujours plus » (Stefan Zweig, Montaigne)

14 commentaire

  1. […] The Good Life Handbook. Epictetus’ Stoic Classic : Enchiridion, vient de paraître. Traduit par Michel Rayot, Le Manuel de la vie bonne : l’Enchiridion d’Epictète est une réécriture libre du Manuel […]

  2. Excellent, j’ai aussi le souhait de traduire des auteurs stoïciens anglophones, je trouve étonnant que Donald Robertson ne soit pas traduit par exemple, alors qu’il l’est dans bien d’autres langues !

    1. C’est vrai! C’est pourquoi nous avons fait le choix, en accord avec Donald Robertson, de publier certains de ses articles sur le blog de Stoa Gallica, la publication de ses ouvrages en français étant apparemment difficile faute d’éditeurs désireux de soutenir un tel projet et de financer les droits de traduction. Les articles traduits de Donald Robertson sont ici: http://stoagallica.fr/?tag=donald-robertson

  3. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Santara Gonzales, “Anger, the temporary madness“, paru au […]

  4. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Kai Whiting et Santara Gonzales, “The value of friendship“, […]

  5. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Scott Balentine, “The Pale Blue Dot“, paru au mois de mars […]

  6. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Kai Whiting et Santara Gonzales, “What does boasting say […]

  7. […] texte ci-dessous est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Meredith Kunz, “Stoic-Style Coping: New Research“, paru au […]

  8. […] texte ci-dessous est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Jonas Salzberg, “Focus on the present moment“, paru au mois […]

  9. […] texte ci-dessous est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Meredith Kunz, “Enjoying the festival of life vs. trying to […]

  10. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Greg Sadler, “Stoic reminders“, paru au mois de novembre […]

  11. […] texte ci-dessous est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Meredith Kunz, “Life is a festival – if you know how to […]

  12. […] texte est une traduction en français, par Michel Rayot et Maël Goarzin, de l’article de Massimo Pigliucci, “Nine Life Lessons I Learned in Sixty […]

  13. […] article de Donald Robertson intitulé “Stoicism as a ball game“. Traduction de l’anglais par Michel Rayot et Maël Goarzin. Nous remercions Donald Robertson de nous avoir donné l’autorisation de publier […]

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